Toute consommation faite par l’homme sur la planète a un impact sur l’environnement. 🌍 Par impact, on entend une émission de GES (gaz à effet de serre). Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux naturellement présents dans l’air. Un de leur rôle est d’absorber les rayons du Soleil et de les retenir afin d’assurer une température agréable sur Terre. D’ailleurs, s’ils n’existaient pas, notre jolie planète serait un lieu plutôt hostile puisqu’il n’y ferait pas plus de -18° ! 🥶 Jusqu’ici, ils sont plutôt sympathiques ces gaz. Mais (eh oui, il y a “mais”)...
Le problème, c’est que la quantité de gaz à effet de serre devient de plus en plus importante. La raison ? Nos activités… Toujours plus nombreuses et polluantes. Alimentation, transport, voyage, vêtements, construction immobilière… Toutes ces choses que l’on consomme quotidiennement émettent des GES. Le résultat ? Le phénomène naturel bien ficelé qui nous permet de vivre confortablement sur Terre se retrouve complètement détraqué. 😬 Dans les faits, ce dérèglement se traduit par une hausse des températures et du climat (réchauffement climatique) et par tout ce qui en découle (pénurie alimentaire, sécheresse, etc.).
Parmi les secteurs qui émettent le plus de gaz à effet de serre, on retrouve (selon le rapport du GIEC de 2014 sur l’année 2010) :
Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), dans le secteur agro-alimentaire, 14,5% des 22% d’émissions de GES sont uniquement dus à la production de produits carnés (viande de tous types). 🥩 Dans ces 14,5%, l’élevage des bovins compte pour 9,7%. C’est beaucoup.
👉 Parmi les gaz les plus polluants dans l’élevage, on retrouve le CO2 (dioxyde de carbone, le plus connu), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (aussi appelé “protoxyde d’azote” ou N20 et dont le potentiel de réchauffement climatique est 300 fois supérieur à celui du CO2).
Alors, d’où viennent toutes ces émissions ? Zoom sur l’impact de l’élevage sur l’environnement.
Avant qu’un morceau de viande arrive dans nos assiettes, il s’en passe des choses ! Voici quelques étapes :
Puis, on notera un dernier trajet “magasin-maison” qui lui aussi va émettre des GES. Sauf si vous faites vos emplettes à pied ! Toutes ces étapes finissent par peser assez lourd dans la balance…
Alors oui, produire des aliments comme du riz ou des légumes émet aussi des GES, mais dans une moindre mesure ! En effet, pour produire 1 kilo de bœuf, le bilan CO2eq est de 60kg, alors que pour produire 1 kilo de riz, le bilan est de 4 kg de CO2eq et pour 1 kilo de tomates, il est de 1,4 kg de CO2eq. Les conséquences sur l’environnement ne sont donc pas les mêmes ! 🌍
Manger de la viande a un impact sur l’environnement, car toutes les étapes mentionnées plus haut en ont un ! On vous explique :
Par changement d’usage des sols, on entend la transformation de sols existants pour obtenir des pâturages ou des terres cultivables pour les animaux. Ces transformations vont d’un simple passage d’une prairie à un champ de cultures à la déforestation de milliers d’hectares de forêt. 🌳
Le changement des sols a des conséquences lourdes sur l’environnement : perte de puits de carbone et libération de carbone emprisonné dans le sol et les arbres, perte de biodiversité, érosion et inondations des sols plus fréquentes, etc.
💡 Selon l’ONG Greenpeace, 65% de la déforestation de l’Amazonie est dû aux besoins de pâturages !
Avant d’arriver dans notre assiette, le bétail est nourri et logé. Pour ce faire, des milliers d’hectares sont utilisés pour cultiver des céréales ou pour faire du pâturage. Selon Le Monde, la FAO estime que “70 % de la surface agricole mondiale est utilisée soit pour le pâturage du bétail, soit pour la production de céréales destinées à les nourrir.” ÉNORME !
👉 Pour exister et être rentables, ces cultures nécessitent un entretien fait par des machines agricoles, mais aussi (et surtout) l’utilisation de beaucoup d’engrais. Les véhicules agricoles utilisés émettent des poussières fines, mais aussi des hydrocarbures et de l’oxyde d’azote. Ils font partie des véhicules non routiers les plus polluants.
Pour ce qui est des engrais utilisés, ils contiennent souvent du protoxyde d’azote (engrais azotés). Ces derniers polluent la terre, mais aussi l’atmosphère et, nous le verrons plus tard, les eaux !
💡 À titre d’exemple, pour produire 1 kg de viande, il faut entre 7 et 12 kg de céréales. 🌾 Imaginez donc la quantité de terre et d’engrais nécessaires pour nourrir une vache qui va donner plus de 100 kg de viande.
En étant utilisés sur les sols, les engrais azotés les pénètrent et finissent par polluer les eaux souterraines (nappes phréatiques). Avec les eaux de ruissellements, ces engrais azotés sont aussi responsables de la pollution des eaux de surface, comme celle des rivières, des lacs ou encore les mers et océans. 💧
👉 On peut également noter que les déjections animales utilisées comme engrais naturels (fumier et lisier) sont fortement concentrées en nitrate et phosphore. Cette concentration vient bien évidemment des engrais utilisés pour le pâturage ou les cultures céréalières. C’est d’ailleurs à l’élevage intensif de porcins que nous devons le phénomène des algues vertes en Bretagne…
Les animaux, et particulièrement les ruminants, sont responsables de la moitié des émissions de méthane et d’oxyde nitreux. Les oxydes nitreux, nous l’avons vu, proviennent des engrais azotés utilisés pour les pâturages et cultures. Pour ce qui est du méthane, il provient directement des gaz des animaux (pets et rots). Ce gaz a un potentiel de réchauffement climatique 34 fois plus élevé que celui du CO2. 😳
👉 On note tout de même que l’agriculture est responsable chaque année de 50% des émissions de méthane et d’oxyde nitreux.
À tout ça, on peut également ajouter que les animaux destinés à être mangés vivent dans des conditions déplorables… Réduction de la durée de vie, injections d’antibiotiques et d’hormones pour accélérer la croissance, gavage, vie en intérieur sans jamais voir la lumière du jour. Toutes ces conditions favorisent les épidémies de maladies dans les élevages.
Alors, concrètement, comment fait-on pour réduire l’impact de la viande sur l’environnement ?
Première solution pour réduire l’impact de la viande sur l’environnement : réduire sa consommation de produits carnés !
En plus d’être bénéfique pour la planète, cette réduction l’est aussi pour le corps. 💪 En effet, une consommation trop importante de viande peut entraîner divers problèmes de santé tels que :
Deuxième solution pour réduire sa consommation de viande : apprendre à végétaliser son assiette ! 🌱 En apprenant à manger plus végétal qu’animal, vous allez découvrir de nouveaux aliments, de nouvelles saveurs, mais aussi faire du bien à votre corps, car les végétaux sont riches en nutriments (vitamines, protéines, glucides, lipides, minéraux, oligo-éléments) ! C’est l’occasion rêvée pour diversifier son assiette et apprendre à mieux manger.
👉 Réduire sa consommation de viande, c’est réduire la demande de produits carnés sur le marché, et moins de demande = moins de production = moins de pollution ! Alors, vous êtes prêts à sauter le pas ?