Comme vous le savez peut-être, chez Pimpant, l’univers marin nous touche particulièrement. Il fait partie de notre ADN - ben ouais, notre gel douche rechargeable est un produit 100% normand. Alors forcément, la mer et son écosystème, il nous tient à cœur de les protéger. 💙
Et pour y arriver, point de secret : il faut avant tout s’informer ! Dans cet article, on va étudier ensemble les différentes techniques de pêche en mer et leur impact écologique. Sortez votre calepin et prenez des notes, moussaillon : c’est l’heure de la leçon !
Bon, vous vous en doutez : la pêche existe depuis à peu près toujours. Elle est même admise dans Koh Lanta - c’est dire… Oui, mais voilà, au fil des siècles, ses usages ont nettement évolué !
À l’époque de la préhistoire, la pêche, c’était avant tout un moyen de survivre. Pour l’Homo erectus, sans poissons, point de salut. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle “la pêche de subsistance”. Il faut attendre l’Antiquité pour que celle-ci devienne un objet de commerce… Les Romains étaient d’ailleurs de grands consommateurs de poissons, comme l’attestent les nombreuses mosaïques romaines dont la pêche est le thème récurrent !
Et puis, à partir du XIXᵉ siècle, c’est la décadence ! 😱 Avec l’invention des bateaux à vapeur, la pêche en haute mer prend son envol… Sky devient alors THE LIMIT ! Avec des bateaux plus puissants, les pêcheurs peuvent jeter leurs filets dans des eaux plus profondes.
Résultat des courses ? Deux siècles plus tard, on en est à un niveau de surconsommation avancé. Aujourd’hui, on estime que 90 millions de tonnes de poissons sont pêchés chaque année ! Pire : près 1000 milliards de poissons sont tués par décompression (vous savez, le changement de pression entre les différents paliers de profondeurs) et suffocation par ces pratiques de pêche intensives… Des chiffres ahurissants qui donnent envie de se retrousser les manches et de pratiquer une pêche plus durable, non ?
Quelles sont donc les méthodes de pêches les plus courantes ? Si le matériel a évolué avec le progrès technologique, les pratiques restent, dans les grandes lignes, quasiment les mêmes.
C’est le grand classique, le Stairway to heaven des méthodes de pêche : la pêche au chalut - également appelée chalut de fond. En pratique, cette méthode consiste à déposer un grand filet de pêche conique ayant la forme d’un entonnoir à l’arrière d’un bateau. Il existe aujourd’hui plusieurs types de chaluts : le chalut de fond à panneaux, le chalut en bœuf de fond, le chalut pélagique à panneaux… Selon les espèces de poissons ciblées, les filets ne seront pas les mêmes !
💡 Bon à savoir
Depuis 2016, le chalut de fond est interdit en Europe au-delà de 800 mètres de profondeur (voire 400 mètres dans les zones dites « d’environnement marin vulnérable »). Une très bonne nouvelle pour nos fonds marins ! Cette technique, qui capture des espèces très profondes, a le chic de racler les fonds marins en tuant au passage des écosystèmes précieux, comme les coraux, les éponges… 😭
Un autre classique des méthodes de pêche consistant à jeter dans l’eau de grands filets rectangulaires que l’on fait tenir verticalement dans l’eau à l’aide de flotteurs et de lests. Cette technique permet de pêcher la lotte, la raie, la sole, la langouste, le bar…
Cette technique consiste à jeter une énorme poche (celle-ci est en filet ou en métal, et possède une lame ou des dents) dans les fonds marins. Problème : cette technique, certes efficace, détruit tout sur son passage… L’engin prend tout ce qui passe sur son chemin, quitte à rejeter le superflu ensuite. On utilise cette technique pour pêcher la coquille Saint-Jacques, la palourde, la moule, l’amande… Bref, que des coquillages !
Ici, on pose d’énormes cages recouvertes d’un grillage au fond de l’eau. Ces cages contiennent un appât (appelé « boëtte ») qui attire tout naturellement les poissons à l’intérieur. Résultat ? Les poissons sont vite pris au piège.
La technique des casiers cible tout particulièrement certains crustacés, comme le crabe vert, le homard, la crevette rose, la seiche, la langouste, le tourteau…
À l’heure actuelle, on prête à la pêche industrielle de nombreux méfaits. En plus d’occasionner de la surpêche (ben oui : pas sûr qu’il soit nécessaire de pêcher chaque année 1 000 milliards de poissons…), ces pratiques détruisent les fonds marins. Elle est responsable de millions de tonnes de “prises accessoires” qui sont ensuite rejetées en mer, abandonne de multiples déchets derrière elle… et donne du fil à retordre (on peut le dire) à la pêche artisanale.
Selon une étude publiée dans le magazine Science, la pêche industrielle exploite plus de la moitié de la superficie des océans… soit à peu près 200 millions de km².
⚠️ Gare au label MSC
Depuis quelques années, le label MSC (pour « Marine Stewardship Council ») est au centre des débats. Et pour cause : ce label historique censé valoriser la pêche durable… semble certifier à tort près de 80 % des pêcheries industrielles dangereuses pour l’océan et ses écosystèmes !
Selon Frédéric Le Manach, directeur scientifique de l'ONG contre la surpêche Bloom, « ce label dans lequel beaucoup de personnes avaient mis leurs espoirs est en fait un frein au développement d'une pêche durable ». La tuile !
Si l’Homme ne manque pas de créativité pour pêcher, des efforts supplémentaires pourraient être démontrés pour adopter des méthodes de pêche plus durables. Car aujourd’hui, les chiffres sont alarmants.
Selon le rapport de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture publié en 2016, 31 % des stocks de poissons sont surexploités dans le monde. Un cercle vicieux qui signifie qu’en gros, on prélève des poissons sans leur laisser le temps de se reproduire… On comprend mieux pourquoi certaines espèces, comme le thon rouge, sont de plus en plus menacées.
Mais alors, comment faire, en tant que consommateur, pour changer les choses ?
Et voilà : vous connaissez désormais, dans les grandes lignes, les différentes techniques de pêche en mer. Plus important encore : vous savez pourquoi la pêche industrielle est un vrai fléau qui doit être évité plus que tout ! En plus de capturer plus de poissons que nécessaire (qui meurent parfois dans une agonie interminable), la pêche intensive détruit les fonds marins… et perturbe l’équilibre de l’océan et leur biodiversité ! Pour rappel, les océans sont des puits de carbone naturels essentiels à la vie sur Terre : on doit en prendre soin !
Direction les Philippines pour découvrir des projets inspirants !