Examiner la nature pour tenter de prévoir la météo : voilà un réflexe naturel adopté par l’Homme il y a déjà un petit moment. Qui n’a jamais prédit l’arrivée d’un orage ou d’une averse à la vue de gros cumulonimbus dans le ciel ? ☁️
Mais alors, comment s’y prend-on concrètement pour prédire l’arrivée d’un ouragan, d’un orage ou d’une belle semaine ensoleillée ? Pimpant a mené l’enquête et vous répond dans cet article ! 🧐
La météo, on ne peut pas dire qu'elle soit née de la dernière pluie... 🤓 En réalité, on “prédit” la météo depuis toujours, grâce à l’observation de la nature et du ciel. Une horde d’hirondelles volant bas dans le ciel, un fort taux d’humidité, des moucherons à foison… sont autant de signes avant-coureurs indiquant l’arrivée imminente de la pluie ! ☔
Rien d’étonnant à ce que les prémisses des analyses météo remontent à l’Antiquité, donc ! Nous jouons nous-même les apprentis météorologues tous les jours pour essayer de deviner le temps qu’il va faire le lendemain… Et d’ailleurs, avec un soupçon d’observation et de bon sens, il n’est pas compliqué d’y arriver ! (Regarder la forme des nuages est souvent un bon indicateur, par exemple 👀).
En revanche, les vrais météorologues, eux, peuvent compter sur de multiples outils scientifiques, sensiblement plus élaborés que l’analyse du ciel à l’œil nu…
☝️ Il faut savoir que la prévision météorologique telle qu’on la connaît aujourd’hui existe depuis 150 ans… déjà ! Oui… mais voilà : cette prévision météo a gagné en fiabilité au fil du temps. Dans les années 80, la fiabilité des prévisions météorologiques ne dépassait pas quelques jours, selon Futura Sciences. Aujourd’hui, en analysant la température de l’océan, on peut établir des prévisions saisonnières (indiquant si un été sera plus ou moins chaud par exemple).
Ce qui distingue une analyse météo experte d’une étude hasardeuse faite par une personne lambda ? La précision. Les météorologues peuvent compter sur une série d’outils pour émettre leurs prévisions. D'ailleurs, vous l’avez sans doute déjà remarqué avant de partir en vacances, mais… On peut aujourd’hui prédire la météo de façon plus ou moins correcte jusqu’à trois semaines à l’avance, avec un indice de fiabilité acceptable !
Ces derniers permettent aux scientifiques d’avoir une multitude de données d’observation concernant la température, le taux d’humidité, la force ou la direction du vent dans n’importe quel endroit sur Terre.… Ce qui permet alors d’émettre des prédictions ! Les radars et satellites présents autour du globe permettent également de mesurer les endroits où il pleut ou neige, de prendre des photos du ciel et des nuages...
Toutes ces informations (qui représentent des millions de données) sont ensuite recueillies par des ordinateurs (appelés supercalculateurs), qui se chargent de calculer les scénarios météorologiques probables pour chaque donnée (en réalisant des milliards d’opérations chaque seconde)… Ensuite, les météorologues interprètent les résultats... Ce qui donne à la fin un bulletin météorologique !
Là où on n’arrête pas le progrès ? Les supercalculateurs mentionnés précédemment s’améliorent sans cesse ! Pour vous donner un ordre d’idée, Météo France a multiplié par 10 millions sa force de calcul… en l’espace de seulement 30 ans. L’horizon de prévisibilité a par ailleurs été allongé de plusieurs jours.
📌 Comme l’explique à Numerama Christelle Robert, ingénieure prévisionniste à Météo-France :
« Il y a trois grandes étapes pour établir une prévision météorologique : l’observation, la simulation de l’évolution de l’atmosphère par des modèles numériques, puis l’analyse de ces simulations » .
💡 Bon à savoir
La précision d’une prévision météorologique peut varier selon… la zone géographique où elle est réalisée ! Par exemple, les zones tropicales sont réputées pour être instables, car soumises à de fortes perturbations.
Mais ce n’est pas tout : selon le type d’évènement météorologique, il sera plus ou moins possible d’émettre une prédiction à l’avance.
“La prévision de la trajectoire d’une tornade est limitée à une dizaine de minutes”.
C'est ce qu'explique François Lalaurette, directeur des opérations pour la prévision à Météo France, au média Futura Sciences. Pour la prédiction d’un épisode caniculaire, il faut compter en moyenne une semaine d’avance.
La météo n’est pas science exacte, parbleu ! Même si on essaye de la prédire au moyen de technologies toujours plus avancées, la nature reste parfois imprévisible…
Rappelons également que, pour fonctionner, la météorologie a besoin de s’appuyer sur des millions de données d’observation. Il suffit que ces données soient fausses ou incomplètes pour fausser les prédictions… sachant qu’en fonction de la zone géographique concernée par la prédiction, il peut être plus ou moins aisé d’obtenir des données fiables.
Enfin, il semblerait que le réchauffement climatique ait aussi un impact sur les prévisions météorologiques ! Selon une étude américaine publiée en 2021, ce réchauffement diminue sensiblement l’horizon de prévisibilité de l’atmosphère. Et c'est aussi à cause du réchauffement climatique que les turbulences aériennes sont de plus en plus nombreuses et imprévisibles, selon plusieurs études parues ces dernières années.
Pour prédire la météo, on peut se baser sur la forme des nuages, le comportement des animaux… Mais pour obtenir une analyse fiable et précise, rien ne vaut le travail d’un(e) météorologue, basé sur des programmes informatiques incroyablement complexes… et pointus ! 🧐
À l’heure actuelle, la météo n’est pas une science exacte… mais qui sait ce que les progrès de l’Homme nous réserveront demain ? D’ici là, on vous souhaite un bel été ensoleillé ! ☀️
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