Elle fait partie des écosystèmes les plus vastes de notre planète. Celle que l’on appelle la “forêt boréale” représente près d’un tiers des espaces forestiers à travers le globe 😍. Aujourd’hui, on part à la découverte de cette merveille de la nature, en vous partageant huit faits méconnus à son sujet ! Spoiler alert : son équilibre est aujourd’hui menacé… 😥
La forêt boréale tire son nom de Borée (ou Boreas), le Dieu grec du vent du Nord. Mais on l’appelle aussi Taïga (du russe тайга) !
Largement plus vaste que l’Amazonie, la forêt boréale représente ⅓ de toutes les forêts du monde - rien que ça ! Mais elle ne pousse pas n’importe où : elle se concentre dans les régions froides de l’hémisphère Nord.
💡 Elle réalité, il n’existe pas “une” mais “des” forêts boréales, formant une ceinture “circumpolaire” à travers l’Alaska, le Canada, la Russie, la Scandinavie et une partie de la Mongolie… Le tout, sur 1,2 milliard d'hectares. Sa végétation couvre plus de 15 millions de km² (dont 3 millions de km² encore vierges).
À elle seule, la forêt boréale abrite des milliers d’espèces sauvages : 85 espèces de mammifères, 130 espèces de poissons, 32 000 espèces d’insectes, 300 espèces d’oiseaux... En l’explorant, on peut y découvrir des grizzlys et ours noirs, des loups, lynx, caribous forestiers…. Cette forêt à l’incroyable biodiversité compte en revanche une dizaine d’espèces d’arbre seulement. Il s’agit principalement de conifères (épicéas, sapins, épinettes, peupliers….) aptes à survivre à des hivers rigoureux.
La forêt boréale est la plus grande réserve d’eau douce mondiale. À son actif, elle renferme plus d’1,5 million de lacs ! Elle abrite également plus de quatre millions de personnes, y compris la plupart des peuples autochtones du Canada.
On l’évoquait dans un article précédent consacré aux puits de carbone : les forêts absorbent en moyenne entre 25 et 30% des gaz à effet de serre que nous émettons. Il s’agit donc de précieux alliés nous permettant de vivre dans un monde un peu plus respirable. Mais la forêt boréale n’est pas une forêt ordinaire ! Contrairement à une forêt classique, elle stocke du carbone dans ses arbres, mais aussi dans son sol (marécages, lacs, tourbières…). 12% du dioxyde de carbone mondial y est ainsi stocké.
👆 Pour rappel, le dioxyde de carbone fait partie des principaux gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. En le captant et stockant plus de 200 milliards de tonnes de CO2 dans ses arbres, sols et zones humides, la forêt boréale dépollue grandement la terre !
Les forêts boréales ont une importance culturelle et économique (voire spirituelle) pour les peuples autochtones du Canada. Par exemple, certaines communautés des Premières Nations (qui constituent, avec les Inuits et les Métis, les peuples autochtones du Canada) comptent sur la forêt boréale pour chasser, pêcher et cueillir des herbes médicinales !
💡 Bon à savoir
80% des autochtones canadiens vivent dans la forêt.
Cet équilibre fragile a de multiples causes. Il y a d’abord l’exploitation agricole des ressources naturelles de la forêt, qui modifie les terres et altère leur biodiversité. Mais aussi le changement climatique et les incendies qui se multiplient au sein de la Taïga. Évidemment, tout cela a des conséquences climatiques :
👉 Qui dit “plus de terres agricoles aménagées” dit “moins de forêts”... et donc moins de capacité à stocker le dioxyde de carbone. Or, comme on l’a vu plus haut, les puits de carbone jouent un rôle majeur en permettant de réguler le climat et de ralentir son réchauffement.
Ensuite, un cercle infernal s’installe… Car plus le climat se réchauffe, plus les mammifères, insectes et poissons souffriront de la chaleur… et mourront ! Différentes espèces peuplant la forêt boréale sont ainsi menacées d’extinction (comme le bison des bois, la grue blanche, le caribou…).
📌 50% des oiseaux d’Amérique du Nord dépendent de la forêt boréale pour se reproduire et se nourrir (c’est le cas des oies, des canards, des goélands, des martin-pêcheurs…)
Leur rôle ? Être “les yeux et les oreilles” des communautés autochtones canadiennes. En pratique, cela revient à gérer les aires protégées, surveiller la qualité de l’eau, les populations d’animaux et végétaux, ainsi que les projets d’exploitation des ressources. Bref, les gardiens autochtones sont de vrais héros qui œuvrent tous les jours pour le bien de la planète en veillant à son équilibre ! Les médias canadiens les qualifient même de héros porteurs d’espoir pour le climat.
💡 Pour l’heure, il s’agit d’un projet pilote récent, ayant débuté en 2018 au Canada. Le tout premier programme de gardiens autochtones a vu le jour quant à lui en 1983, en Colombie-Britannique.
On espère que cette plongée dans l’univers merveilleux de la forêt boréale vous aura plu !