Bien l’bonjour à vous ! 😎 On vous retrouve aujourd'hui pour vous parler des Philippines, mais surtout de deux projets solidaires qui ont vu le jour là-bas et qui soutiennent le savoir-faire des Philippins. Cela leur permet aussi d'avoir un salaire décent et des conditions de travail plus justes.
Ça vous tente ? Alors, prenez votre short et votre casquette, on y va !
Laissez-nous d’abord planter le décor : les Philippines sont un pays composé de plus de 7 000 îles situé en Asie du Sud-Est. Très connus pour leurs paysages à couper le souffle (sable fin et eau aussi claire que celle de votre bain 😍 ), les Philippines sont aussi un pays très pauvre qui a beaucoup souffert à cause de diverses catastrophes naturelles… En plus de ces éléments naturels incontrôlables, les Philippins ont été nombreux à perdre leur emploi il y a quelques années lorsque les grandes entreprises ont choisi de se tourner vers une main-d'œuvre moins chère dans d’autres pays asiatiques. Résultat des courses : une grande partie de la population est sans emploi et ne peut pas se nourrir 3 fois par jour… 😥
Au-delà des problèmes météorologiques, sismiques et sociaux, les Philippines sont aussi touchées par la pollution plastique sur les littoraux. Des tonnes de déchets s’accumulent chaque année dans les fleuves et rivières avant de rejoindre l’océan… Bien sûr, la pollution plastique est problématique d’un point de vue environnemental, mais celle-ci cause aussi des problèmes de nuisances olfactives et d'approvisionnement en nourriture. Car oui, qui dit pollution des cours d’eau et des océans, dit difficultés à pêcher pour les habitants ! 🎣
C’est donc dans un pays en demi-teinte que nous mettons les pieds pour cette 7ᵉ Exp’Editions. À travers ce voyage que l'on vous propose, on souhaite vous faire découvrir deux projets solidaires mis en place aux Philippines : Net Works et Plush and Play. 🌱
Eh oui, vous avez bien lu : votre future moquette peut venir de la mer ! Pas de panique, on vous explique comment. 😎 En 1973, Ray Anderson crée l’entreprise Interface, une entreprise spécialisée dans le concept des dalles de moquettes aux États-Unis. À cette époque, vous vous en doutez, l’idée de trouver des matières premières dans la mer n’est pas encore un sujet !
L’entreprise évolue donc “normalement” pendant presque 20 ans, jusqu’à ce qu’un client soulève la question des actions environnementales auprès de Ray. Ne sachant pas quoi répondre, Ray crée au sein de son entreprise un groupe de travail sur le sujet. C’est son premier pas vers le développement durable et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a pris les choses très au sérieux ! 💪🏼
Eh oui, quelque temps plus tard, lors d’un discours en 1994, Ray exprime sa volonté de faire d’Interface la première entreprise éco-responsable et réparatrice du monde. 🌏 À partir de là, l’entreprise met tout en œuvre pour arriver au zéro impact en réduisant ses déchets, sa consommation d’énergie et d’eau ainsi que ses émissions carbone tout en prenant part dans les énergies renouvelables. Chapeau l'artiste ! 🙌🏼
Étant consciente de l’impact de la pollution plastique des eaux sur la vie des familles qui dépendent de la pêche pour se nourrir, Interface met au point Net Works ! Le but ? Dépolluer les mers des filets de pêches abandonnés afin de faire revenir les poissons ! Mais ça ne s’arrête pas là, car avec les filets récoltés, Net Works compte créer de la matière première pour faire de la moquette. 🙂
Ce projet a donc un objectif environnemental (dépollution des mers) et social (ce sont les Philippins qui sont payés pour récolter les filets de pêche). Alors, concrètement, comment ça se passe ?
1️⃣ Les Philippins se rendent en mer pour récolter des filets de pêche laissés à l’abandon. Ils les nettoient et en font des sacs prêts à la revente.
2️⃣ Les sacs sont vendus via Net Works. Les participants des collectes reçoivent en échange de leur service un salaire.
3️⃣ Les sacs de filets de pêche sont ensuite passés dans une machine qui va les comprimer et les tasser, tout ça sans utiliser d’électricité !
4️⃣ Une fois compressés, les sacs sont envoyés à Aquafil, une entreprise de fibres textiles. Cette entreprise va transformer les filets de pêche en matière 100 % recyclée qui va servir à la confection de moquette !
5️⃣ Les fibres de moquettes sont enfin tissées pour la plus grande fierté des Philippins !
Grâce à ce projet, qui existe aussi au Cameroun, 64 000 personnes bénéficient d’un environnement de vie plus sain et d’un complément de revenu (ou d’un revenu tout court). 🎉 En plus de ça, Interface a souhaité aider les familles défavorisées en mettant en place une banque solidaire. Les Philippins apprennent à placer leur argent et à en tirer des bénéfices !
Direction maintenant un autre projet solidaire né aux Philippines : Plush and Play.
Ce deuxième projet solidaire né en 2014 aux Philippines, on le doit à Fabien Courteille, un normand (comme Pimpant ! ⛵️ ). Après des années d’études en France, Fabien qui désire se lancer dans un projet entrepreneurial avec du sens part s’installer aux Philippines pour quelque mois. C’est là qu’il va se rendre compte des problématiques du pays : beaucoup de femmes au chômage, des enfants non scolarisés et une pauvreté certaine. Mais, au milieu de ces problématiques, Fabien voit aussi le potentiel de la population, notamment en termes de couture.
Après mûre réflexion, le Français pose ses bagages dans la Gawad Kalinga Enchanted Farm (un incubateur d’entreprises sociales créé en 2010 par Tony Meloto) et donne vie à son projet. L’idée ? Faire appel au savoir-faire des couturières Philippines pour créer des peluches de qualité et non dangereuses pour la santé ! Pour aller plus loin et offrir un vrai confort de vie aux couturières, Fabien leur donne la possibilité de travailler de chez elles. Ainsi, les femmes peuvent gagner de l’argent et travailler dans de bonnes conditions tout en ayant un œil sur leurs enfants. 😊
💡 Pour rendre hommage à la Ferme Enchantée (l’incubateur qui l’a aidé), Fabien décide de réaliser des peluches qui représentent des fruits et légumes. Le projet social Plush and Play est lancé !
Vous ne le savez peut-être pas, mais le jeu a une place très importante dans la vie des enfants ! Via le jeu, un enfant grandit, apprend, s’éduque, gère son stress et surtout développe son imagination. Sauf que voilà, tous les enfants ne sont pas égaux face à leur temps de jeu… On estime que dans les pays développés, un enfant joue régulièrement, que ce soit à la maison ou à l’école. Mais dans les pays sous-développés, comme les Philippines, les enfants sont peu scolarisés et travaillent souvent tôt pour soutenir leur famille. 😕 En créant Plush and Play, Fabien avait aussi l’envie d’offrir aux enfants la chance de pouvoir jouer et s’éduquer avec des peluches de qualité !
👉🏼 Pour créer ce côté apprentissage, les peluches Plush and Play représentent des fruits et des légumes. Le but ? Sensibiliser les enfants sur le manger local, sur l’environnement, mais aussi les aider à apprendre les différents fruits et légumes. Sur leur site, on peut aussi voir des peluches sous forme d’animaux marins ainsi que des kits de plantations et récoltes de légumes !
💡 L’entreprise crée aussi des peluches sur demande pour soutenir des causes comme la prévention de la tuberculose.
Via cette 7e Exp’Editions, vous avez pu découvrir deux projets solidaires super cools développés aux Philippines :
Ces deux projets portent de fortes valeurs environnementales et sociétales puisqu’elles permettent tour à tour de dépolluer les cours d’eau, de créer des emplois justement rémunérés dans un pays défavorisé et de soutenir le savoir-faire et le marché local. 🙂 Grâce à ces deux initiatives, ce sont des centaines de familles qui peuvent manger à leur faim et scolariser leurs enfants ! C’est top moumoute non ?
Bon maintenant qu’on a bien bûché, un p’tit tour dans l’eau chaude puis on reprend la route vers notre prochaine Exp’Edition ! ⛵️