En avant toute : on vous emmène à la découverte des forêts de Kelp ! 

Publié le :
November 18, 2022
Mis à jour le :
December 14, 2023
Par :
Flora Druesne
Thème
Planète

Des forêts sous la mer. Ça parait insolite ? Et pourtant, on en retrouve aux quatre coins de la planète  ! Leur petit nom ? Les forêts de kelp (également appelées “forêts de varech” ou “forêts de laminaires”). Dans cet article, on vous en dit plus sur ces merveilles de la nature qui présentent de nombreux atouts !  

 

Quand les algues de 50 m remplacent les arbres 🌿

Une forêt de kelp ou de varech, c’est, tout simplement, une zone sous-marine qui abrite beaucoup de kelp ou varech. Ces algues marines gigantesques (elles peuvent être brunes, rouges ou vertes) peuvent atteindre jusqu’à 50 mètres de hauteur. Elles poussent sur les substrats solides - tels que les roches. 

On recense aujourd’hui plus de 110 variétés de kelp. Le kelp géant (de son vrai nom Macrocystis pyrifera) est la variété la plus répandue. Ces algues peuvent faire jusqu’à 50 m de haut et croître de manière phénoménale (en gagnant près de 50 cm par jour). 

Où trouve-t-on les forêts de kelp ? 

Ces forêts flottantes se développent dans les eaux tempérées et polaires (et, plus rarement, dans les eaux tropicales de l’Équateur). On en retrouve donc dans des zones assez diverses : Australie, Californie, Arctique, Canada, sud de l’Europe, Chili, îles Malouines…  

Des forêts à la biodiversité exceptionnelle  

La plus grande particularité des forêts de kelp ? Elles hébergent une biodiversité assez incroyable (qui compte plus de 150 espèces différentes). La raison : grâce à leur taille imposante, les kelps sont de véritables nurseries/terrains de chasse pour de nombreuses espèces marines. Par exemple, dans une forêt de varech, on peut retrouver des céphalopodes, des crustacés, des mollusques, des loutres de mer, des otaries, des hippocampes, des oursins, des ormeaux, des dragons de mer… et bien d’autres (micro)organismes marins ! 

La forêt de Kelp : une aide précieuse contre le changement climatique ?

On surnomme les forêts de kelp “les poumons de notre planète” ou ”les séquoias des mers”, et ce n’est pas étonnant ! Ces incroyables forêts permettent de capturer une partie du CO2 émis par l’Homme - à l’image des herbiers de Posidonie

Ainsi, grâce au processus de photosynthèse, ces forêts sous-marines stockent d’importants volumes de dioxyde de carbone (à l’image des séquoias, ces immenses arbres mesurant plus de 100m de haut), tout en augmentant les niveaux d’oxygène dans l’eau. 

Cet atout est bien sûr bénéfique à l’Homme, mais aussi aux organismes marins. Eh oui : comme on l’évoquait dans un article consacré à l’acidification des océans, le dioxyde de carbone perturbe l’équilibre des espèces marines. Qui dit “moins de CO2” dit “écosystèmes préservés” !

Les forêts de varech auraient, en outre, un impact positif sur les courants marins côtiers

👉  En bref : les forêts de laminaires rendent de multiples services écologiques, comme le prouvent de nombreuses études… Leur disparition serait une catastrophe écologique… et environnementale !

Des forêts maritimes en danger 

Pour prospérer, les kelps ont besoin d’évoluer dans des eaux tempérées (de 20°C maximum). Or, avec la température des océans qui augmente, leur survie est menacée ! 

La pêche intensive, de son côté, perturbe la régulation naturelle des organismes herbivores. En effet, lorsque la principale source de nourriture des oursins est détruite par la surpêche, ces derniers s’attaquent… aux varechs et autres algues - qui finissent par être broutés de manière intensive par les herbivores. Le même phénomène se produit lorsque les prédateurs de ces herbivores disparaissent (l’étoile de mer pour les oursins). 

Quant au réchauffement climatique, on estime qu’il a détruit 90% de la couverture de varech bordant les côtes californiennes. Même son de cloche en Australie d’après Craig Johnson, professeur de zoologie à l'Université de Tasmanie. Selon l’expert scientifique, la surface des algues géantes Macrocystis pyrifera et Macrocystis angustifolia entourant la côte Est de la Tasmanie “aurait chuté de 20 à 80% par endroit en 50 ans”. Le kelp géant serait particulièrement menacé. 

📌 “38% des régions étudiées ont connu un recul du kelp sur les cinquante dernières années”, selon une étude mondiale publiée en novembre 2016 dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). 

👆  Bon à savoir

Réputées pour être riches en iode, les kelps présenteraient de nombreux atouts santé. Elles sont riches en vitamines, minéraux et acides aminés !


Comment protéger les forêts de kelp ?

Comme le dit très bien Tom Ford, le directeur de la Bay Foundation (une association engagée dans la restauration de la baie de Santa Monica en Californie) : 

« L’Amazonie sans arbres ne serait pas l’Amazonie. La Californie sans ses forêts de kelp n’est plus la Californie ». 

Mais alors, que faire pour freiner la disparition inquiétante des forêts de Kelp à travers le globe ? 

  • On peut d’abord commencer par inciter nos gouvernements à instaurer des lois pour protéger la biodiversité (en prenant des mesures strictes visant à limiter l’usage du plastique, en créant des parcs nationaux de forêts, en coupant court à l’artificialisation des sols…)

  • Autre solution : soutenir les associations qui luttent pour la protection des forêts de kelp - comme Bay Foundation, qu’on évoquait plus haut.

  • Se renseigner pour comprendre l’impact de la pêche intensive sur les écosystèmes marins.

  • Réintroduire certaines espèces afin de réinstaurer un certain équilibre dans la mer. Par exemple, la réintroduction de la loutre au Canada dans les années 70 a permis de soigner les forêts de kelp. La raison ? La loutre est un prédateur qui mange les oursins. Sa réintroduction a permis de réguler leur population… favorisant ainsi le développement des algues (car les oursins mangent les algues).  Cette opération aurait permis d’augmenter de 37% la biomasse dans la côte Pacifique du Canada.

  • Enfin, pour préserver la biodiversité marine - et l’équilibre des êtres vivants de manière générale, il est indispensable de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, en allégeant au maximum notre empreinte carbone individuelle ! 

> Calculer mon empreinte carbone : https://datagir.ademe.fr/apps/nos-gestes-climat/ 

À la découverte des forêts de Kelp, en conclusion

Comme on l’aura vu, les forêts de varech constituent un habitat unique pour de nombreuses espèces marines. Les écosystèmes de kelp font d’ailleurs partie des plus riches et productifs de la planète. 

Malheureusement, l’activité anthropique n’en finit pas d’impacter négativement l’équilibre de la planète et de ses écosystèmes marins. Pour garantir la survie de ces forêts d’algues, pas de secret : chacun doit agir à son échelle en adoptant au quotidien des gestes écologiques. 

🎬  Pour en savoir plus sur l’incroyable univers des forêts de kelp, on vous recommande le documentaire Netflix intitulé “La Sagesse de la Pieuvre”

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