Bonjour à vous, marins d’eau douce ! Dans un article précédent, on vous parlait de permaculture - un mode d’agriculture durable qui s’inspire du mode de fonctionnement de la nature. Aujourd’hui, on reste dans le thème puisqu’on va étudier le concept d’aquaponie - un type de culture qui s’inspire, comme la permaculture, de la nature (en copiant notamment le fonctionnement des étangs, des lacs, ruisseaux…)
Prêt(e) à en savoir plus sur l’aquaponie ? Suiiiiiis le guide pour découvrir cette technique particulièrement durable et écolo !
En fait, l’aquaponie est une méthode de culture qui fusionne deux techniques : l’aquaculture (soit l’élevage d’algues et animaux aquatiques) et l’hydroponie (soit la culture des plantes dans l’eau). Autrement dit, l’aquaponie permet de cultiver de nombreux fruits et légumes avec un minimum d’eau. Avec cette méthode, les végétaux et les animaux peuvent vivre en parfaite harmonie.
Cerise sur le gâteau ? Ce type de culture particulièrement ingénieux permet de ne pas utiliser d’engrais ni de pesticides.
L’aquaponie est originaire d’Asie - et plus précisément de Chine, où on commence à utiliser cette méthode dès le IVᵉ siècle. À l’époque, on associait l’élevage de poissons à la culture du riz - les déchets des poissons permettant alors de fertiliser les parcelles dédiées à la culture du riz, pendant que les pieds de riz, une plante semi-aquatique, permettaient de filtrer l’eau !
Comme expliqué par le site Aquaponia, cette méthode éminemment écologique permet de créer un système vertueux qui s’auto-régule. En gros :
Avec l’aquaponie, on parle “d’environnement symbiotique”. On pourrait même parler d’économie circulaire !
☝️ Bon à savoir
Les déchets produits par les poissons, une fois transformés, deviennent de la matière organique riche en azote, en phosphore, en potassium… bref, une mine d’or pour les plantes aquatiques !
On ne va pas vous mentir, jeunes mousses : fabriquer son propre système aquaponique est un processus assez onéreux à installer et élaboré ! Il faut également savoir bricoler et investir dans beaucoup de matériel…
La méthode à lit de substrat inerte est la plus répandue parmi les particuliers. Pratique, elle peut s’installer en intérieur comme en extérieur. Mais il ne suffit pas de disposer différents bacs (un bac à poissons pour la partie aquaculture et un bac de culture dédié à la croissance des plantes) pour créer un système aquaponique viable !
Il faut également installer une pompe, mettre un substrat (billes d’argile, gravier…), gérer les systèmes de filtration de l’eau (afin que l’aquarium reste sain pour les poissons), soigner l’installation pour assurer la survie des poissons et des plantes… Bref : un système d’aquaponie ne s’improvise pas !
Pour débuter, on vous conseille d’opter pour un kit d’aquaponie tout fait, qui vous permettra de bien cerner le fonctionnement de cette technique de culture. Vous pourrez en trouver facilement sur Internet sur des sites spécialisés dans l’aquaponie !
💡 Et pour les matelots expérimentés qui souhaitent créer eux-mêmes leur culture aquaponique, de nombreux tutoriels sont disponibles sur YouTube !
Bonne question, matelot ! En réalité, en aquaponie, le choix des plantes et poissons est extrêmement important - car il faut qu’il y ait une certaine compatibilité entre les différents êtres vivants présents dans la culture !
💡 On peut cultiver des légumes à feuilles comme les salades, choux, blettes, épinards, poireaux, tomates, les plantes aromatiques comme le basilic, ainsi que certains poissons et crustacés (comme les écrevisses, les tilapias, les truites, les carpes…).
Affirmatif, mon capitaine - et ce, pour de multiples raisons :
On l’aura compris, l’aquaponie permet une symbiose parfaite entre les poissons et les végétaux. Plus important encore : cette méthode de production permet de faire pousser de nombreux poissons et légumes avec peu de choses. Il suffit de nourrir les poissons, ensuite ces derniers vont nourrir les plantes grâce à leurs déchets.
Plus qu’une simple méthode de culture, l’aquaponie s’inscrit dans un système d'autonomie pouvant apporter une certaine indépendance alimentaire à celles et ceux qui l’adoptent. Ou comment faire plus avec moins… Chez Juliette, on adore cette initiative !
