Entre les sites de e-commerce, les publicités et les réseaux sociaux, il n’a jamais été aussi facile (et tentant) de consommer… À en oublier parfois les conséquences de cette consommation sur la planète ! 🌍
Par exemple, quand on achète un objet en magasin ou sur Internet, on a l’impression qu’il tombe du ciel et qu’il nous attend depuis longtemps… Mais ce n’est pas le cas !
Tous les produits que l’on consomme ont un cycle de vie. Ils sont fabriqués, utilisés plus ou moins longtemps, puis finissent à la poubelle à un moment donné ! Entre temps, pendant chacune de ces étapes, l’impact environnemental du produit ne fait qu’enfler. 📈
Dans cet article, on vous explique très simplement pourquoi les produits que nous utilisons au quotidien ont un impact sur la planète. On partagera aussi avec vous nos recommandations pour adopter une consommation responsable et raisonnée. 😌
Par l’expression “cycle de vie d’un produit” on désigne tout simplement son parcours de vie. Autrement dit, il s’agit de toutes les étapes qui interviennent dans le processus de fabrication, de distribution, d’acquisition, d’utilisation et d’élimination du produit. 🙂
Il s’agit donc de l’Histoire du produit avec un grand -H. Elle commence au moment de sa fabrication (dès le moment de la récolte ou de l’extraction des matières premières) jusqu’au dépôt du produit à la poubelle ou, mieux, jusqu’à son recyclage.
Généralement, on considère que le cycle de vie d’un produit se compose de différentes phases :
Problème : chacune de ces étapes a un impact environnemental significatif !
Par exemple, le fait même de récolter des matières premières implique d’exploiter des ressources naturelles. Cette extraction demande aussi de l’énergie, de l’eau, des machines… Sans parler du carburant nécessaire lorsque les matières premières sont transportées vers l’usine ou que le produit fini est transporté vers le consommateur.
Heureusement, de plus en plus d’entreprises soucieuses de l’impact environnemental de leurs produits optent pour l'éco-conception, une démarche consistant à articuler toute la conception d’un produit autour de la protection de l’environnement. 🌱
💡 Aujourd'hui, une entreprise peut réaliser un ACV (Analyse du Cycle de Vie d'un Produit). Cette démarche permet de mesurer l’impact environnemental d’un produit ou service tout au long de son cycle de vie. Une fois ces impacts sur l’environnement modifiés, l’entreprise peut étudier et proposer des alternatives moins polluantes. 👍🏼
Examinons plus en détail le cycle de vie d’un produit en prenant l’exemple d’un t-shirt. (Cet exemple n’est pas pris au hasard : comme vous le savez peut-être, l’industrie textile fait partie des plus polluantes au monde !). 🌬️
L’exploitation des ressources (qu’elles soient végétales, minérales ou animales) est la première étape indispensable à la fabrication d’un produit. C’est aussi une étape cruciale car selon les ressources que l’on choisit, l'impact environnemental ne sera pas le même !
Pour fabriquer un t-shirt en coton, nous aurons besoin d’extraire du coton (logique !). Seulement voilà… Selon la localisation géographique du coton ou sa méthode d’extraction (engins utilisés, traitements chimiques avec pesticides…), l’impact sur la planète d’un t-shirt en coton sera plus ou moins grand. 🌍 D’ailleurs, saviez-vous que, pour 1 kg de coton, il fallait utiliser 10 000 L d’eau… soit 2 500 L pour un tshirt de 250g ! 💦
💡 Six pays se partagent aujourd’hui 80% de la production mondiale du coton : la Chine (26.2%), l’Inde (24.9%), les USA (11%), le Pakistan (8.1%), le Brésil (6.4%), et l’Ouzbékistan (3%).
Une fois cette matière première extraite, il faut la transporter jusqu’à l’usine (et c’est pas une mince affaire, si on va la chercher depuis l’autre bout du monde…). Ensuite, on passe à la fabrication du produit (qui demande généralement de transformer et d’assembler les différentes matières premières, ce qui consomme de l’énergie !).
Dans le domaine des vêtements, une confection manuelle est souvent nécessaire… Eh oui : c’est une activité qui demande trop de précision et qui ne peut pas être réalisée par une machine ! 👋
La solution toute trouvée par les grandes enseignes de la fast fashion pour réduire leus coûts de production et accroître leurs profits : délocaliser leurs usines afin d’obtenir de la main d’œuvre pas chère ! Où donc ? Dans les pays cités plus haut, où les normes sociales et environnementales sont bien moins contraignantes qu’en Europe ! 😠
C’est ce qui nous permet d’acheter des t-shirts à des prix dérisoires… et qui contribue à précariser de nombreux travailleurs impuissants.
Le transport intervient tout au long du cycle de vie d’un produit : il y a d’abord le transport des matières premières depuis le ou les fournisseurs jusqu’à l’usine, puis le transport du produit jusqu’au point de vente, et enfin jusqu’au consommateur !
Pourtant, le transport n’est pas forcément l’étape la plus polluante dans la chaîne de production d’un produit. Selon une étude, dans l’industrie de la mode, le transport ne serait responsable que de 1% à 3% des émissions de gaz à effet de serre.
C’est le moment d’emballer les produits (et donc de consommer du pétrole et des produits synthétiques, de l’énergie, de l’eau…).
Une fois prêts à être commercialisés, les produits sont stockés dans des entrepôts.
Une fois acheté par le consommateur, le produit continue à solliciter de l’énergie, selon sa nature bien sûr ! Dans le cas d’un t-shirt, c’est surtout son entretien qui sera gourmand en énergie (notamment à cause du cycle lavage-séchage en machine). 👕 Un tshirt constitué de matières synthétiques libèrera des micro-plastiques lors de chaque lavage.
En revanche, les produits high tech tels que les smartphones ou ordinateurs mobilisent quotidiennement une certaine consommation d’énergie. C’est aussi le cas des voitures, qui ont besoin d’essence, de diesel, de gaz ou d’électricité pour fonctionner.
Après avoir fait son petit bonhomme de chemin à nos côtés, le produit finit par cesser d’être utilisé, un jour ou l’autre. Si ce produit n’a plus aucune valeur ou utilité, il est jeté - mais dans ce cas, même s’il est obsolète, il est crucial de penser à le recycler ! ♻️
Pour reprendre l’exemple de notre t-shirt, 85% de nos vêtements seraient jetés dans des décharges, alors même qu’ils pourraient être réutilisés ! Problème : la dégradation de certaines fibres est particulièrement longue… et polluante. Ehhh oui : que les matières premières d’un vêtement soient naturelles ou synthétiques, elles impactent notre planète à plusieurs niveaux lorsqu’elles se décomposent ! 🌍
Pourquoi jeter un produit qu’on pourrait réutiliser à l’infini ? On vous l’expliquait dans un article précédent consacré au zéro déchet : pour réduire son impact environnemental, le plus simple reste de limiter sa production de déchets !
C’est doublement vertueux :
C’est tout simple ! Il existe de multiples façons de mettre à disposition d’autrui un produit dont on ne se sert plus :
Prendre soin de son produit, c’est bien. Choisir le bon produit qui rimera avec durabilité, c’est mieux. 🙂 Voici les 4 questions que vous pouvez vous poser pour démasquer ces filous du green washing et évaluer l’impact environnemental d’un produit :
Vous l'aurez compris : tout au long de son cycle de vie, un produit ne cesse d’alourdir son impact environnemental. 🌍 C’est pourquoi il est essentiel que nous, consommateurs, tâchions de limiter au maximum cet impact, en adoptant des gestes simples.
Réutiliser ses objets et les donner pour éviter l’achat de produits neufs, recycler ou upcycler… Nous pouvons tous/tes réduire les impacts environnementaux des produits que nous utilisons au quotidien, en adoptant de bons réflexes.