La pollution de l’air... Aujourd'hui, elle concerne tous les pays de la planète ! Si vous habitez Paris ou une autre grande ville, vous en avez d’ailleurs conscience : les pics de pollution y sont légion. Problème : la pollution de l’air peut être un ennemi quasi invisible… Donc dur à comprendre ! Étudions dans cet article la pollution de l’air en détails : ses origines, ses effets sur la santé et les moyens pour y pallier. Pollution et santé : on fait le point 🤓.
La pollution de l’air est le fruit d’un subtil mélange entre plusieurs polluants. Ces polluants qui s’accumulent dans l’atmosphère sont de plusieurs sortes : ils peuvent être chimiques, biologiques ou physiques. Ces derniers sont émis par des phénomènes naturels (comme l’érosion ou les incendies)... mais surtout par les activités humaines !
👉 Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la pollution de l’air a baissé ces dernières années, notamment grâce aux évolutions technologiques. En revanche, cette baisse est loin d’être suffisante à l’heure actuelle.
Les valeurs limites (fixées par le droit européen) à ne pas dépasser pour certains polluants ne sont toujours pas respectées dans de nombreuses zones du monde. D’ailleurs, la France est engagée dans deux pré-contentieux européens à cause de la teneur en particules et en dioxyde d’azote de certaines de ses agglomérations.
La pollution est partout autour de nous ! Nous y sommes exposés quotidiennement où que l'on habite — et ce, même si l’on vit à la campagne. Pourquoi ? Eh bien, certains polluants comme les particules fines peuvent voyager dans l’atmosphère sur des centaines de kilomètres, selon une étude parue dans le média scientifique Nature en juin 2020.
Mais ce n’est pas tout 😅 ! Lorsqu’on habite près d’un champ pas très fervent de l’agriculture biologique, on peut aussi pâtir de la pollution. La raison ? Les épandages (une technique agricole permettant de répandre divers produits sur des zones cultivées) et les pesticides, qui sont particulièrement polluants.
Pour évaluer la pollution présente dans l’air extérieur, c’est simple. On mesure la concentration des polluants atmosphériques présente dans l’air — et ce, partout en France ! (Les sites à mesurer sont définis par les AASQA - Associations Agréés pour la Surveillance de la Qualité de l’Air).
👉 La qualité de l’air est mesurée grâce à l’indice ATMO, sur une échelle de 1 à 10 (1 rimant avec très bonne qualité de l’air, et 10 avec qualité de l’air médiocre). Cet indice ATMO synthétise les données de concentration de quatre polluants majeurs : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules fines.
Pour en savoir plus sur la qualité de l’air et sa mesure, n’hésitez pas à consulter le site officiel d’ATMO France.
À l’origine, la pollution de l’air était un phénomène naturel (causé par les volcans, les feux de forêt…). Aujourd’hui, cette pollution résulte majoritairement de l’activité humaine. Notamment :
→ des différents transports : la combustion des carburants, les rejets des pots d’échappement ou l’usure des pneus concourent tous à polluer l’air extérieur !
→ de l’activité industrielle, qui utilise des énergies fossiles et des produits chimiques.
→ du chauffage dans les foyers, impliquant combustion du fioul et du bois.
→ de l’agriculture et son utilisation des pesticides…
Comme vu plus haut, les polluants présents dans l’air peuvent être de plusieurs natures : chimiques, biologiques ou physiques.
Les particules fines sont un genre de particules qui se distinguent par leur faculté à rester en suspension dans l’air ambiant. Contrairement à la poussière, les particules fines sont trop légères pour tomber au sol. Résultat ? Elles restent dans l’air et s’infiltrent aisément dans les voies respiratoires. Bref : ces particules sont particulièrement nocives pour la santé, et entraînent à court ou long terme irritations, gênes respiratoires, maladies cardiovasculaires…
Les particules fines sont classées en fonction de leur taille :
Soyons clairs : les chiffres ne sont pas du tout reluisants. Le Ministère de la Santé estime que la pollution de l’air entraînerait chaque année 48 000 décès prématurés dans l’Hexagone… ce qui correspond à 9% de la mortalité en France !!!! 😨 D'ailleurs, en 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé la pollution de l’air extérieur comme cancérigène pour l’Homme.
💡 Le saviez-vous ?
Les automobilistes sont plus exposés que les piétons ou cyclistes à la pollution. Eh oui : la voiture ne protège pas vraiment de l’air pollué, car ce dernier peut pénétrer dans l’habitacle et s’accumuler dans la voiture. Un conseil : quand vous êtes en voiture, ouvrez bien vos fenêtres régulièrement (quand vous n'êtes pas dans les bouchons bien entendu).
Les effets délétères de la pollution de l’air sur la santé peuvent être immédiats ou à long terme/chroniques.
- Les effets immédiats de la pollution sur la santé se caractérisent par une gêne ou sensation d’inconfort (yeux ou gorge irrités…), un mal de tête, des nausées, toux ou allergies. Dans les cas extrêmes, la gêne peut mener jusqu’à une certaine détresse respiratoire et/ou un décès.
- Les effets à long terme de la pollution sur l’organisme peuvent, quant à eux, concerner des cancers et maladies cardiovasculaires, respiratoires ou neurologiques.
💡 À retenir
Les effets de la pollution sur la santé sont complexes. Leur gravité dépend de plusieurs facteurs. Selon la nature des polluants (gaz ou particules), la taille des particules, le mode de vie et l’état de santé des personnes, et bien sûr la durée d’exposition et quantité de polluants inhalée, l’impact de la pollution de l’air sur la santé des individus ne sera pas le même !
Affirmatif ! D’un point de vue économique, la pollution de l’air fait également des ravages. On estime le coût annuel total de la pollution de l’air pour la France à 100 milliards d’euros... La majeure partie de cette grosse facture étant due aux coûts de santé. Ainsi, selon la Commission d’Enquête du Sénat, la pollution atmosphérique « n’est pas qu’une aberration sanitaire, c’est une aberration économique ».
💡 À retenir
Les masques chirurgicaux que l’on connaît tous/toutes ne protègent pas des particules fines — qui sont malheureusement les polluants les plus dangereux.
🎉 La bonne nouvelle, c’est qu’on peut tous.tes agir pour lutter contre la pollution atmosphérique !
Comment ?
Cette liste est bien sûr non exhaustive ! Il existe de multiples façons de prendre soin de la planète et de l’air qu’on respire.
En bref, nous sommes tous et toutes concerné(es) par la pollution de l’air. D’abord, parce qu’on en souffre tous.tes, ruraux comme citadins. Ensuite, parce qu’on contribue tous à l’amplifier, avec nos installations de chauffage, nos pots d’échappement... Autrement dit, on a tous.tes notre rôle à jouer pour réduire la pollution de l’air - et la bonne nouvelle, c'est que c'est à la portée de n'importe qui ! Un petit geste, puis un autre, et c'est déjà la planète qui respire un peu plus 🙌.
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